Sun Tzu : L'art de la guerre
sur Terres Mythiques
Contient : bataille (8)(...) Quel regret que de tout risquer en un seul combat, en négligeant la stratégie victorieuse, et faire dépendre le sort de vos armes d'une uniquebataille! Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le ; et attaquez là où il n'est pas préparé, en surgissant lorsqu'il ne vous attend point. (...)
Ne les laissez jamais oisifs, tirez parti de leurs services avec les défiances convenables, et pour le dire en deux mots, conduisez-vous à leur égard comme s'ils étaient des troupes qui se fussent enrôlées librement sous vos étendards. Voilà ce que j'appelle gagner unebatailleet devenir plus fort. Si vous faites exactement ce que je viens de vous indiquer, les succès accompagneront tous vos pas, partout vous serez vainqueur, vous ménagerez la vie de vos soldats, vous affermirez votre pays dans ses anciennes possessions, vous lui en procurerez de nouvelles, vous augmenterez la splendeur et la gloire de l'Etat, et le prince ainsi que les sujets vous seront redevables de la douce tranquillité dans laquelle ils couleront désormais leurs jours. (...)
Cependant ne cherchez pas à dompter vos ennemis au prix des combats et des victoires ; car, s'il y a des cas où ce qui est au-dessus du bon n'est pas bon lui-même, c'en est ici un où plus on s'élève au-dessus du bon, plus on s'approche du pernicieux et du mauvais. Il faut plutôt subjuguer l'ennemi sans donnerbataille: ce sera là le cas où plus vous vous élèverez au-dessus du bon, plus vous approcherez de l'incomparable et de l'excellent. (...)
Comme si, en bâtissant une maison sur le bord de la route, on prenait conseil de ceux qui passent ; le travail ne serait pas encore achevé ! Tel est mon enseignement : Nommer appartient au domaine réservé au souverain, décider de labatailleà celui du général. Un prince de caractère doit choisir l'homme qui convient, le revêtir de responsabilités et attendre les résultats. (...)
Ainsi, les habiles généraux savaient d'abord ce qu'ils devaient craindre ou ce qu'ils avaient à espérer, et ils avançaient ou reculaient la campagne, ils donnaientbatailleou ils se retranchaient, suivant les lumières qu'ils avaient, tant sur l'état de leurs propres troupes que sur celui des troupes de l'ennemi. (...)
Les habiles guerriers ne trouvent pas plus de difficultés dans les combats ; ils font en sorte de remporter labatailleaprès avoir créé les conditions appropriées. Ils ont tout prévu ; ils ont paré de leur part à toutes les éventualités. (...)
Le commandant habile prend une position telle qu'il ne peut subir une défaite ; il ne manque aucune circonstance propre à lui garantir la maîtrise de son ennemi. Une armée victorieuse remporte l'avantage, avant d'avoir cherché labataille; une armée vouée à la défaite combat dans l'espoir de gagner. Ceux qui sont zélés dans l'art de la guerre cultivent le Tao et préservent les régulations ; ils sont donc capables de formuler des politiques de victoire. (...)
La certitude de soutenir l'attaque de l'ennemi sans subir une défaite est fonction de la combinaison entre l'utilisation directe et indirecte des force***1. Usez généralement des forces directes pour engager labataille, et des forces indirectes pour emporter la décision. Les ressources de ceux qui sont habiles dans l'utilisation des forces indirectes sont aussi infinies que celles des Cieux et de la Terre, et aussi inépuisables que le cours des grandes rivières. (...)Traduit du chinois par le père Amiot. En voici les 5 premiers chapitres. L'ouvrage que laisse Sun Tzu fit école dans toutes les académies de gentilhommes du japon. Cet ouvrage de stratégie fait encore référence de nos jours (et pour longtemps). De L'évaluation : Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour l'Etat. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. Ne pas faire de sérieuses ...